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La 3ème Édition de la campagne nationale « Zéro Grossesse à l’École » en cours


Une semaine déjà que les départements provinciaux d'enseignement (DPE) sont de nouveau en « compétition », dans un « concours » bien étrange : enregistrer le plus bas nombre de grossesses en milieu scolaire (primaire et secondaire).

Lancée lundi le 16 novembre dernier pour l’année scolaire 2015-2016 au lycée de Busiga, au nord du Burundi, la troisième édition de ce « concours » clôturait celle de 2014-2015 remportée par la province Ngozi, avec 107 cas (suivie par Makamba et Rumonge).

En fait, ce n'est vraiment pas un concours : depuis 2013, le ministère en charge de l’Éducation, en partenariat avec le FNUAP (Fonds des Nations Unies pour la Population), a lancé la campagne nationale annuelle « Zéro Grossesse à l’École. » L'objectif clairement affiché est de tout faire pour qu'aucune élève au Burundi, que ce soit au primaire ou au secondaire, ne mette au monde : « La place des jeunes filles est à l’école et non à la maternité », rappelait lundi dernier le Dr Janvière Ndirahisha, Ministre de l’Éducation, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

Et depuis le lancement de la campagne, les DPE rivalisent d'engagement pour réduire le nombre de grossesses dans les classes, avec des résultats mitigés il est vrai : le Burundi enregistrait 2.356 grossesses en milieu scolaire pour l’année-scolaire 2012-2013, 2.351 la suivante, et 2.424 pour 2014-2015.

Encadrements des jeunes dans les établissements par des pairs éducateurs, campagnes de sensibilisation par les agents de santé communautaires en milieux ruraux, appui des acteurs de la société civile comme SaCoDé avec le programme Biraturaba, tout une batterie de mesures ont été déployées pour contrer un phénomène qui hypothèque l'avenir de millier de jeunes filles à travers le pays. De 2009 à 2015, les statistiques compilées parlent de 11.800 écolières et élèves réduites à arrêter leurs études pour cause de maternité au Burundi.

Rejetées par leurs familles, risquant des complications parfois mortelles le long de la maternité et à la naissance, sans moyens pour élever leurs enfants, réduites à des mariages forcés pour survivre, ces mamans précoces vivent de véritables calvaires, comme l'ont montré les témoignages projetés au lycée Busiga. Une élève de l’établissement déclamera d'ailleurs un poème émouvant intitulé « Je regrette ma jeunesse » ...

Pour Mme Suzanne Mandong, Représentant du FNUAP au Burundi, « la situation des grossesses en milieu scolaire est critique au Burundi, et ne sera résolue qu'avec l'engagement de tous les acteurs, à la lumière d'excellentes relations entre le ministère de l’Éducation et le FNUAP.»

Et c'est pour matérialiser cet engagement de tous les acteurs en milieu socio-éducatif pour lutter contre les grossesses non-désirées que la Directrice de SaCoDé a accordé durant les cérémonies du 16 novembre dernier un don représentatif de 100 paquets de serviettes hygiéniques réutilisables aux élèves du lycée Busiga : « Cette campagne qui nous réunit demande que nos jeunes filles sachent gérer de façon responsable leur santé sexuelle et reproductive. Et cela commence par une bonne hygiène intime », a expliqué Mme Françoise Nibizi.

Ainsi, pour appuyer cette initiative de la SaCoDé, le FNUAP vient d'offrir à l'organisation 25 machines à coudre et des tissus pour fabriquer d'avantage de serviettes hygiéniques destinées au plus grand nombre possible de jeunes élèves au plus grand.

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